Le groupe Meta se voit contraint d’annoncer des licenciement pour sa branche Métaverse. Mark Zuckerberg a commencé à tenir sa promesse de faire de 2023 une « année d’efficacité ».
Quelques mois seulement après son dernier licenciement à grande échelle, Meta met en jeu un autre ensemble d’emplois. La société mère de Facebook et Instagram supprimera des milliers d’emplois dès cette semaine, selon des sources citées par Bloomberg.
La nouvelle, confirmée le 14 mars, intervient lorsque Meta a annoncé des licenciements touchant environ 10 000 personnes. Ce qui représente environ 13 % de son effectif, lors d’une autre série de suppressions d’emplois. L’annonce, publiée sur le site de l’entreprise affiche un message intitulé « Mise à jour sur l’année de l’efficacité de Meta ».
Licenciements à Meta : le métaverse n’a jamais connu d’adeptes
Depuis la mi-2022, Meta peine à réduire ses coûts. L’entreprise a dépensé trop rapidement et trop largement pour ses grands rêves de métaverse, tandis que les recettes publicitaires ont diminué en raison d’une conjoncture macroéconomique difficile et d’une concurrence accrue. Un abonnement mensuel de 12 dollars pour les « checks » bleus ne suffira pas à compenser l’ensemble.
Juste après la pandémie, lorsque tout le monde travaillait, vivait et respirait en ligne, Zuckerberg a évoqué le métaverse comme la prochaine grande chose et a fait de Facebook son leader. Il s’est investi pour créer un monde immersif accessible via des casques de réalité virtuelle (RV) et des lunettes spéciales, bien qu’il s’agisse d’un monde légèrement inquiétant de torsos flottants. Cela a entraîné un changement de nom et de marque, et a englouti des milliards de dollars d’investissements.
Horizon Worlds, responsable des licenciements?
Mais cela n’a pas vraiment pris. Personne n’a utilisé Horizon Worlds, l’univers social qui a été rapidement rejeté comme un jeu vidéo de mauvaise qualité malgré l’insistance de Zuckerberg selon laquelle ce n’était pas le cas. En le rendant accessible, Meta l’a rendu médiocre. Et si Zuckerberg pensait qu’il pouvait toucher le marché des 13-17 ans pour faire fonctionner le produit, il doit y réfléchir à deux fois. Les sénateurs américains s’opposent à l’ouverture de la plateforme aux adolescents.
Meta privilégie l’IA au Metaverse
Zuckerberg est en train de tuer silencieusement le métavers. En effet, il se tourne vers un « nouveau groupe de produits de haut niveau chez Meta axé sur l’intelligence générative pour stimuler notre travail dans ce domaine ». Comme il l’a écrit dans un post Facebook du 27 février. Et ce, le même jour où OpenAI a teasé ChatGPT basé sur le dialogue. L’équipe qui construit des produits alimentés par l’IA est dirigée par Ahmad Al-Dahle. Cependant, celui-ci relèvera du directeur des produits de Facebook Meta, Chris Cox.
Le mois dernier, le 24 février, l’entreprise a présenté un nouveau modèle de langage appelé LLaMA, pour Large Language Model Meta AI. Il s’agit du logiciel central d’un nouveau système d’intelligence artificielle, qui consiste à exploiter de vastes quantités de texte pour résumer des informations et générer du contenu.
À en juger la succession de plans de licenciements par Meta depuis la fin des confinement, on ne peut qu’en conclure que le métaverse était une lubie davantage qu’un projet. Meta revient de son échec stratégique. Cependant, il tente de rattraper ses concurrents dans la course aux IA après avoir pris beaucoup de retard.